Monica partie 2

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il y a 4 ans

Je m'éveillai au premier bruit, lorsque Monica ouvrit la porte de la chambre. Elle portait un long peignoir rouge vif, en textile translucide, qui laissait entrevoir des culottes et un soutien-gorge de satin, rouges eux aussi. Ses pieds étaient chaussés dans des sandales ouvertes, à talons de sept centimètres environ.

Elle me regarda avec une certaine douceur dans le regardé mais m'adressa la parole avec un ton sans complaisance: « Tu as dix minutes pour prendre ta douche, te raser complètement. Après, tu viens me voir, pour que je t'installe à nouveau le corset. Je t'ai laissée respirer pour la nuit, mais faudrait pas que tu t'imagines que je vais souvent te donner de répit. À partir de maintenant, le corset, ça sera 24 heures sur 24, tant que tu es dans cette maison. Compris ? »

  • « Oui madame. »

  • « Après, on te remet ton uniforme de bonne. Je l'ai placé dans l'armoire, là. Et je te laisserai te maquiller toi-même. Faut bien que tu apprennes un peu à te débrouiller toute seule. »

  • « Oui madame... Merci ! »

  • « Ghyslain devrait être ici dans moins d'une heure. Et je veux que tu nous serves à déjeuner au salon dès son arrivée. Alors bouge ! »

Dans la salle de bain, il y avait deux flacons d'huile et de sels marins aux côtés de la baignoire. J'ouvris rapidement les robinets, versai un peu des deux produits. La fragrance toute féminine qui emplit la pièce me parut exaltante. Pendant que le bain s'emplissait, je saisis le rasoir que Monica avait déposé près de l'évier à mon intention. J'étais reposée. Heureuse, je crois, et j'essayais de ne pas penser à la journée qui allait commencer, aux horreurs-délices que Monica et ses clients allait m'infliger. Quand je me fus complètement rasé les jambes et le visage, je plongeai dans la baignoire, le temps de laisser les vapeurs achever de me faire sentir femme.

Je revins dans la chambre. Monica s'était assise à la table de maquillage, et avait transformé son visage en une oeuvre d'art d'une beauté étincelante. Autour de ses yeux, toute une palette de couleurs chatoyantes évoquaient le déploiement d'un papillon féerique. J'étais médusée par la beauté de ce regard. Elle remarqua mon attitude.

  • « Ca fait partie de mon déguisement, pour Gyslain. Il me voit comme une reine. Il me veut inaccessible. Alors, ce maquillage un peu théâtral, c'est la ligne de premier front, la frontière infranchissable.»

  • « Je vous trouve séduisante, madame Monica. Que j'aimerais avoir vos yeux ! »

  • « Hélas, ma petite Claudia, j'ai d'autres projets pour toi. Toi, tu es la bonne et la putain. Il te faut un air un peu moins distingué. Des couleurs plus vives. Du rouge feu. Tu le sais bien : t'as déjà été un homme; y'a que ça, pour les exciter vraiment. Deux lèvres d'un gros rouge, qui se referment sur leur verge bien gonflée. C'est ça qui les fait venir ! » S'approchant de moi, elle ajouta d'un air un peu cruel : « Alors, j'espère que t'apprécies le gros rouge, et que t'aimes le sperme aussi, parce que Gyslain est un étalon à peu près inépuisable. Tu vas voir ! Ce soir, t'en auras les joues étirées, à force de le sucer.

Elle ne me laissa pas le temps de répondre, me fit tourner dos vers elle et commença à lacer mon corset. Je ressentis la même douleur que la veille. Elle n'y fit guère plus de cas. « Allez ! vide tes poumons, et rentre ton ventre... Un peu plus encore... Bon ça y est. »

J'étais entièrement prise dans l'étau, incapable de relâcher mon diaphragme pour respirer normalement. Essoufflée avant même que ma journée ne commence. Meurtrie dans la profondeur de mes viscères compressées. Mais je savais qu'avec les heures, les chairs allaient se laisser dompter, qu'elles allaient épouser la forme de cet instrument de torture. Après tout, le veille, n'avais-je pas passé toute la soirée, et fait plusieurs fois l'amour, vêtue de cette armure cruelle ?

Puis ce furent les bas de nylon noirs, les faux seins et le soutien-gorge, des culottes de soie et de dentelles d'une transparence affriolante et la robe de bonne noire avec ses bordures de dentelle blanche. Elle monta la fermeture éclair dans mon dos (ce que j'aurais pu difficilement faire moi-même, enchâssée comme j'étais dans ce corset-étau).

Je mis ensuite les souliers, qui me parurent moins douloureux que la veille, et vint m'asseoir à la table de maquillage. Monica m'y enseigna le jeu des ombres qui peut transformer les angles d'un visage d'homme en courbes plus féminines. Puis le jeu des couleurs vives qui transforment un visage de femme en visage du désir, visage de la bête qui ne vit que du sexe des hommes. Elle fit l'inspection de mes ongles (je portais encore mes ongles rouges de la veille), puis fixa solidement à mes cheveux une perruque, d'un blond platine cette fois. Le miroir me renvoya l'image de ce que j'étais devenue : une femme-sexe. Rien d'autre.

Dans mes sous-vêtements de soie et de dentelles, je sentis ma verge se gonfler de désir face à cette image de femme vulgaire que me renvoyait le miroir.

Je me hâtai vers la cuisine. J'y avais fait le ménage la veille et je savais où trouver les principaux outils. Je mis des croissants au four, fis du café, et j'avais presque terminé de disposer la coutellerie, le sucre, le lait et les confitures sur un plateau de service, lorsque la sonnerie se fit entendre. C'était bien Ghyslain, que Monica salua avec exubérance et fit passer au salon. Deux minutes plus tard, elle me fit entrer, portant maladroitement le plateau à déjeuner.

  • « Voilà donc cette chose extraordinaire dont je t'ai parlé hier, » lança Monica à son hôte, tout en me présentant de la main. Je fis un sourire poli, accompagné d'une très légère révérence. Mon corset ne me permettait guère une réaction plus manifeste.

  • « Hum ! Pas mal ! répondit Ghyslain. Et est-ce qu'elle est prête à faire tout ce qu'on lui demande ? »

  • « Absolument tout, » répondit Monica.

  • « Alors, ma petite, demanda l'homme, c'est quoi ton nom ? »

  • « Je m'appelle Claudia, monsieur. »

  • « Et tu fais quoi, dans la vie ? »

  • « Je suis l'esclave de madame Monica, monsieur. »

  • « Ah! Ah! Ah!.. J'aime ce genre de réponse. Et vas-tu accepter d'être mon esclave, pour aujourd'hui ? »

  • « Si c'est le désir de madame Monica, » répondis-je en baissant les yeux.

Mais en fait, j'étais catastrophée. J'avais pensé que Ghyslain, comme Bob et Dan, la veille, serait un jeune homme séduisant avec qui je poursuivrais mon fantasme avec délectation. Au contraire, je venais d'apercevoir un homme au crâne presque totalement dégarni, plutôt obèse, dans la jeune cinquantaine. Bien que vêtu avec goût et sobriété, il me paraissait peu raffiné. Et il avait dans le regard une étincelle de concupiscence qui me fit sentir plus vulnérable encore que je ne l'avais été la veille. Et sur ses grosses lèvres mouillées de salive, il laissait parcourir une langue trop ostensiblement cochonne pour ne pas être ridicule et menaçante à la fois.

Comme s'il devinait mes pensées, il me dit de ne pas avoir peur de lui, tendit une main vers moi. Je m'approchai de lui, craintive. Il me prit les hanches entre ses mains grasses, me fit retourner avec une brusquerie telle que j'eus mal à maintenir mon plateau en équilibre. Il tata alors mes fesses en glissant sa main sous la jupe de mon ensemble de bonniche, contourna mes cuisses, vint placer la paume de sa main sur mon pénis. Et quand il eut jugé que la « pièce de viande » était satisfaisante, il me donna congé : « Alllez ! dépose ça ici sur la table et sers-moi. Il me faut manger si je veux être en forme pour profiter d'une belle fille comme toi ! »

Je fis donc le service, puis Monica signifia mon congé. « Va-t-en Claudia. Y'a ton lit à faire, et le ménage complet de ma chambre. Tu ranges tout. Et tu reviens quand on t'appelle. »

  • « Bien madame... »

Je sortis de la pièce, sans pouvoir m'empêcher, par je ne sais quelle perversion profonde, de balancer mes fesses comme la plus vulgaire des filles du trottoir. Pourtant, cet homme obèse, que j'entendis saliver d'anticipation derrière moi, me répugnait nettement. Pourquoi alors ce jeu de la provocation. Les prostituées doivent souvent se poser cette question.


Quinze minutes plus tard, la sonnette de la porte tinta à nouveau. « Claudia ! Va répondre, s'il-te-plait, » lança Monica. Comment ! Répondre à la porte, dans un pareil accoutrement ! Je devais bien sûr obéir, et c'est ainsi que je fis la connaissance du second « invité » de madame Monica. C'était un colosse de deux mètres, un homme à la peau noire, musclé comme un candidat au titre de Monsieur Univers.

  • « C'est toi, la nouvelle conquête de Monica ? » qu'il me demanda tout de go, en pénétrant dans le hall.

  • « Je suis la nouvelle esclave de madame, monsieur... Qui dois-je annoncer ? »

  • « Moi, c'est Raoul. Raoul Alexandre. Monica m'attend, je crois bien. »

J'entrai de nouveau dans le salon, suivi de Raoul. Monica tendit une main nonchalante que le colosse s'empressa de baiser cérémonieusement, en plaçant le genou au sol.

  • « Et bien! Tout le monde est là, dit Monica. As-tu déjeuné, mon petit Raoul ? »

  • « Oui, ma chère Monica. »

  • « Et tu as rencontré ma nouvelle bonne... Alors je n'ai plus à faire de présentations. Je pense que je peux vous laisser avec elle. De toute façon, rien qu'à voir vos regards, à tous les deux, je vois bien que vous en salivez. Je vous la prête donc. Vous ne lui faites pas mal, mais à part ça, je vous permet tout. C'est sûrement la fille la plus docile que j'ai domptée depuis longtemps; alors, elle ne devrait pas faire la difficile. Pas vrai, ma petite Claudia ? »

  • « Oui madame, » dis-je, en me demandant pourquoi j'acquiesçais à pareille annonce.

  • « Mais si jamais elle vous résistait le moindrement, n'hésitez pas à m'appeler. Je me ferais un plaisir de la remettre en de meilleures... dispositions. Vous savez tous les deux combien j'aime pratiquer le fouet ! » ajouta-t-elle avec un air entendu qui me fit croire que ces deux là y avaient peut-être déjà goûté, eux aussi.

En quittant la pièce, Monica me jeta un dernier regard, d'une cruauté telle que j'en sentis mes jambes défaillir. Le sol semblait se dérober sous mes pas, et je dus prendre appui sur l'accoudoir d'un fauteuil pour ne pas tomber. Raoul sentit ma faiblesse et me saisit par l'avant bras. Sa main était immense. Sa prise, d'une fermeté exceptionnelle. Je me retournai vers lui avec un sourire, pour le remercier de son attention. Mais j'eus aussitôt peur, tant son regard était chargé de vice.

Il ne relâcha pas sa prise mais tira au contraire vers le sol. Je n'eus pas le choix, et me retrouvai à genoux devant lui. J'entendis Monica quitter la pièce, pendant que Raoul, déboutonnant sa braguette, en fit sortir un pénis circoncis d'une incroyable dimension. J'ouvris mes lèvres peintes en rouge trop vif et commençai à explorer avec la langue l'organe de cet athlète exceptionnel.

Ghyslain vint s'asseoir sur le fauteuil situé juste à côté de nous, de façon à avoir une vue de la scène en gros plan. De coin de l'oeil, je pus voir qu'il avait commencé à se caresser le sexe. Mais Raoul ne laissa guère plus de temps pour observer l'autre. De sa main immense comme deux continents, il enveloppa ma tête, et son sexe gonflé vint se coller au fond de ma gorge. Jusqu'à m'en étouffer, en quelques spasmes incontrôlables. Je crus que j'allais vomir.

Raoul relâcha sa prise. « Monica n'a pas eu le temps de t'entraîner à jouer les gorges profondes, ma petite putain. Faudra apprendre, car tu verras que nous sommes des étalons exigeants. N'est-ce pas, Ghyslain ? » Je n'entendis pas la réponse de l'autre, s'il y en eut.

J'avais de nouveau le sexe gigantesque qui explorait l'intérieur de ma bouche, s'y avançait profondément, s'en retirait en partie, pour s'y avancer encore, dans un jeu d'allers-retours successifs que je ne contrôlais pas, ma tête prise en étau entre sa poigne énergique et son sexe dont la taille me semblait croître encore avec l'excitation.

J'essayai d'oublier qui j'étais. Ne plus penser. N'être qu'une bouche, à la merci de ce sexe, question de perdre mes dernières réticences, pour peu qu'elles puissent encore compter, de toute façon ! C'est une question de survie, je crois : lorsque l'être humain se voit réduit aux pires bassesses, sous une contrainte qu'il ne peut éviter, quelque chose en lui décroche; il devient docile et prêt à tout pour sauver sa peau. Prêt à jouir de son humiliation, même.

Dans ma bouche la colonne de chair était devenue immense, à un tel point que j'arrivais à peine à la glisser entre mes gencives, à l'envelopper dans mon palais sans que mes dents ne le meurtrissent. Mais Raoul semblait ne guère s'en soucier, et dirigeait ma bouche en tenant ma tête entre ses deux mains. J'étais devenue sa marionnette. Ne plus penser ! Faire le vide.

Puis je sentis un doigt glisser le long de la fente qui séparait mes fesses, et s'insérer doucement dans mon orifice anal. J'eus alors un instant de panique. Non. Ce n'était pas par crainte de la douleur éventuelle : je savais depuis la veille quels plaisirs le v i o l anal pouvait m'apporter. Mais je me demandais ce que Ghyslain allait trouver au plus profond de moi. M'étais-je bien lavée ? Allait-il découvrir un tunnel souple et accueillant ? Quelle pensée ridicule ! On était en train de me v i o l e r, aux deux orifices simultanément et ma seule préoccupation en était une d'hygiène ! Etais-je assez propre pour mes agresseurs ?

Puis cette pensée toute hygiénique fit place à une douleur soudaine. Deux doigts, trois doigts, puis bientôt toute la main, me semblait-il du moins, voulaient entrer par le passage trop étroit de mon anus. Et comme le corset trop serré que madame Monica m'avait imposé comprimait déjà mes viscères, cette intrusion ne pouvait être possible sans un déchirement de mes organes internes. Bien malgré moi, j'essayai de dégager mon derrière de l'emprise de l'obèse. Mais le sadique n'entendait pas me laisser faire : il me saisit d'une main par la taille et immobilisa de force mon fessier, tout en augmentant la pression de l'autre main. Ses doigts bougeaient comme des couleuvres et se faufilaient lentement le long de mes muqueuses en sang. Je ne pus m'empêcher de serrer les dents sous la douleur, et mordit ainsi, bien malgré moi, le sexe de l'autre.

J'entendis le hurlement de Raoul. « Ah ma petite garce ! Celle-là, tu vas me la payer ! » Je ne vis pas venir la gifle qui balaya mon visage. Puis une autre encore. Raoul était furieux. Il fallait que j'arrête sa colère. Je ne pus trouver mieux que de fondre en larmes et demander pardon.

  • « Pardon, monsieur... Mais il me fait si mal ! »

  • « Et alors ? T'es là pour notre plaisir... Et si on veut que tu aies mal, tant pis pour toi. T'as qu'à souffrir en silence. Mais c'est pas une raison pour mordre la graine qui va te nourrir. »"

  • « Pardonnez-moi monsieur ! Je vous promet que je vais lui donner tous les soins qu'elle requiert... Toute ma tendresse... AAAArgggh !

L'autre entrait encore ses doigts de plus en plus loin dans mon anus, et ses jointures cherchaient maintenant à se frayer un passage dans l'anneau trop serré de mon sphincter. Je n'arrivais plus à reprendre mon souffle. Je sentis une bouffée de chaleur me monter à la tête. La marque des gifles sur mes joues devient brûlante. Je reçus une troisième gifle et perdis la vision des couleurs, puis le sens du haut et du bas. Je me sentis chavirer au moment où, dans un relâchement brusque, mon anus avala toute la main de mon agresseur. Ce fut ma dernière sensation avant de perdre connaissance.


Dans le noir, j'entendis d'abord la voix de Monica. Puis je sentis à nouveau la douleur atroce dans mon anus en feu. Mais la main étrangère n'y était plus. J'ouvris les yeux. Monica était penchée vers moi.

  • « Bon! On dirait qu'elle se réveille... Alors ? Ça va mieux, ma petite ? »

  • « ... »

J'avais tenté de répondre, mais aucune voix n'était venue. Je me sentais épuisée. Monica reprit la parole : « Faites un peu plus attention, mes gros choux. Je ne l'ai que depuis avant-hier. Elle est docile, mais pas encore formée à tout recevoir. Il faut que son corps s'adapte. Alors, allez-y plus mollo. »

Je tournai la tête de côté, et vis, à moins d'un mètre, la grosse queue de Raoul, encore sortie de sa braguette. J'avais dû m'évanouir quelques instants à peine. J'ouvris de nouveau le bouche, en direction du pénis qui pendait vers moi. Raoul comprit le signe et vint placer son membre entre mes lèvres. Je recommençai à sucer avec avidité.

Plus rien ne comptait désormais. Ni ma douleur, ni le manque d'air, ni Monica, vraiment inquiète je crois. J'étais une machine à sucer et j'appréciais les pulsions électriques qui couraient dans le membre de peau ébène, le gonflement de ses veines, la montée envoûtante de l'odeur de musc, puis les ondes régulières que le géant noir transmettait à son sexe par des rotations de hanches. Je me sentais vidée. Comme une carcasse sans conscience. Juste une bouche. Comme un bébé nourri au sein, aspirant eu suçant les premières gouttes du liquide séminal, délicieux élixir salé, et attendant avec avidité le déferlement qui allait suivre. L'énergie me revint, comme si ce sexe en tension était arbre de vie auquel je puisais toutes mes forces. Comme un bébé avec le sein, je me sentais amoureuse de cette masse de chair vivante.

N'être qu'un réceptacle. Ne rien décider. N'être qu'une bouche accueillante. Boire à la source l'énergie vitale de ce sexe sur-dimensionné. Boire à tous les sexes de tous les hommes de la terre. M'ouvrir. Ouvrir mon anus en sang. Céder. Me rendre corps et âme. Je n'avais plus de force. Plus de volonté. Plus de personnalité. Plus rien. Je n'étais plus un homme, mais guère plus une femme. Une chose. Une bouche. Une langue qui explorait le relief étonnant d'un sexe en chaleur, enfoncé contre mon palais. J'attendais l'explosion. J'espérais l'explosion. Mais l'explosion ne vint pas. Au bout de longues minutes, le pénis quitta la bouche.

  • « Non !... Viens encore... Viens... Je veux que tu viennes dans ma bouche... Viens ! »

  • « Ghyslain. C'est à ton tour, » répondit le noir, sans prêter attention aux efforts que je faisais pour reprendre son sexe en fuite.

J'étais encore couchée. Ghyslain me fit reprendre la position à genoux. Le mouvement était difficile. Je sentis la morsure du corset. Puis il sortit son sexe bandé et me le fourra avec force entre les mâchoires. Je repris mon rôle de bouche. Mais peu à peu, la conscience me revint. Du côté droit de mon champ visuel, derrière les hanches de l'homme obèse qui vérifiait avec son sexe la souplesse de ma langue, je vis Raoul se dévêtir. Quel corps magnifique. Une musculature digne des magazines culturistes. Une peau sans poils, luisante comme le métal. Un corps à s'y abandonner complètement. Un corps de maître de harem, dominant, auquel nulle esclave ne saurait résister. Et un corps protecteur, auprès duquel on aurait envie de se faire toute petite, de se laisser bercer, vulnérable à la fois aux caresses et aux poussées de colère.

La marque des gifles se remit à chauffer sur mes joues, mais cette douleur me parut désirable, comme si je m'étais offerte, victime consentante, à un être adoré. Je fus prise d'une tendresse soudaine pour cet homme viril que mes dents avaient maladroitement blessé, et sentis remonter, du plus profond de moi, le désir de demander encore pardon, d'être à nouveau châtiée. J'étais comme ces femmes battues, amoureuses pourtant de l'homme qui les tyrannise.

Pendant que ma bouche, plus par automatisme que par plaisir, continuait à envelopper le pénis du gros homme chauve, c'est de l'autre que je me sentais possédée. Et quand il s'approcha à nouveau de moi, je sentis mon coeur battre de désir. Il se plaça près de mon dos, plaça une de ses énormes mains entre mes cuisses, tira vers l'arrière pour me forcer à cambrer le dos. Il remonta ma jupe de bonniche, baissa mes culottes de dentelles.

  • « On va voir si Ghyslain a bien travaillé ton cul, ma petite, et si tu peux prendre une queue de cinq centimètres de largeur. »

Je ne pouvais pas répondre, l'autre pénis dans la bouche. Mais comme j'aurais souhaitée n'être qu'avec le géant noir qui allait bientôt me sodomiser ! Faire disparaître l'autre et me donner entièrement à ce Dieu de force brute dont mon âme souhaitait la domination, dont mon cul réclamait l'effraction !

Le gland vint se poser à l'orée de mon anus. De ma « chatte », pensais-je, tant cet orifice sensible appelait désormais la caresse des chairs mâles; tant tout mon corps de femme désirait cette pénétration profonde. Je sentis une texture froide et caoutchouteuse. Il avait recouvert son pénis d'un condom. Prudence élémentaire, compte tenu surtout de l'état où la main de l'homme chauve avait laissé mes muqueuses anales. Mais je fus quand même déçue. Comme si cette mince paroi allait m'empêcher d'entrer en contact parfait avec mon maître absolu. Que m'importaient les risques, après tout. J'étais SA chose. Il ouvrit mes fesses avec ses doigts, et sa tige durcie pénétra sans douleur dans mon canal intime. Je serrai mon sphincter sur son pénis. Il commença à se balancer. Ma bouche prit le même mouvement.

  • « Ouuuiiiii... Ouuuiiiii... » gémit Ghyslain.

  • « Rrrrr... aaarrrggh... » grogna Raoul, comme l'aurait fait une bête, en dominant sa victime.

Le mouvement continua de la sorte de longues minutes encore. Les deux hommes en phase, et moié corps-instrument, victime consentante et comblée de ce duo en voie d'explosion. Je ne parvenais plus à compter le nombre de fois où l'on avait exploré mon anus depuis la veille. Je n'arrivais plus à me souvenir de la peur ressentie, la première fois. Non. Mon cul était devenu un gouffre de désir, qui réclamait la chair pour le remplir. Mes sphincters étaient devenus sensibles jusqu'à l'extase aux moindres frissons des verges envahissantes. Mes parois intestinales, plus excitables encore que celles de mon pénis. J'étais faite pour être pénétrée. Tout mon corps le réclamait. Tout mon corps en vibrait de jouissance. Que m'aurait apporté de plus la possession d'un

Vagin ?


Quand l'explosion vint enfin, je crus toucher l'extase. Ce fut d'abord dans mon anus où je sentis les racines du géant noir se tordre en saccades, comme pour projeter leur sève au plus creux de mes entrailles. Deux fois. Dix fois. Vingt fois peut-être. Les secousses sismiques n'en finissaient pas. Puis ce fut le pénis de son complice à peau rose qui inonda ma bouche de sa semence chaude et salée. Et tout comme la veille, cette double décharge me parut comme un contact intime avec le bonheur à l'état pur.

Comment avais-je pu passer toutes ces années de vie sexuelle plus ou moins triste, sans soupçonner cette jouissance sublime de la double pénétration, du double orgasme ? Rien, dans ce que j'avais connu jusqu'alors, ne pouvait se comparer à cet instant magique où toutes les émotions se confondent et tous les sens se mêlent : l'odeur de la sueur de deux corps qui se vident, le goût du sperme à pleine gorge, la moiteur de ces peaux d'hommes contre ma peau, la chaleur de ma propre transpiration, la douleur de mon corps trop à l'étroit dans des vêtements de torture, la fragile sensation de la soie et des dentelles sur mon sexe hypersensible, le mélange de fierté d'avoir pu faire jouir ces deux hommes et de honte devant la déchéance de mon statut objectif; la fierté d'être femme et la honte de n'en être pas vraiment une; la fierté d'obéir à Monica et la honte de désirer bien plus cet homme au corps d'ébène dont le pénis s'agitait encore au plus profond de moi...

Une fois de plus, m'est apparu le caractère irréversible de la transformation que Monica m'avait fait subir. J'avais découvert la veille que j'étais capable de m'exciter en présence d'hommes et de désirer leur pénis plus que toute autre expérience sexuelle. Je m'étais découvert homosexuel ...ou plus simplement femme attirée par le sexe des hommes. Je me découvrais désormais séduite par la force brutale, et prête à toutes les meurtrissures pour appartenir à ce maître, comme ces filles qu'on voit si souvent dans les gangs de motards, et que les maîtres s'échangent entre eux, sans même les consulter. Elles sont signes de statut social, monnaies d'échange, objets de convoitise et instruments

de plaisir. On les croit droguées, tant leur sort paraît insupportable. Mais je n'étais pas droguée, et Monica m'aurait, ce soir là, vendue à Raoul, que je n'aurais même pas protesté. Quel droit avais-je à décider de mon bonheur, quand tout m'était donné par ce pénis qui glissait maintenant en douceur hors de mon anus.

Je me relevai, et notai avec dégoût le sourire benêt de Ghyslain. Raoul était maintenant assis, le corps entièrement nu et recouvert de sueur. Ghyslain était encore vêtu et se massait le sexe d'une main nonchalante.

  • « Tu vas me la préparer, mon gros ? » demanda Raoul, sans ouvrir les yeux.

  • « Oui maître, » répondit Ghyslain. Et c'est alors seulement que je compris quel rapport trouble liait ces deux hommes. Le culturiste noir était dominateur. L'autre, son vassal. Mais de

quelle préparation parlaient-ils ?

Ghyslain me fit signe de le suivre dans une pièce attenante. Je regardai Raoul, de mes yeux en détresse dans l'espoir qu'il m'explique un peu ce qu'ils comptaient me faire subir. Mais il ne broncha pas. Il me fallait être docile. Je remontai mes petites culottes de dentelle, replaçai soigneusement la robe de bonne et suivit l'homme au crane dégarni.

CHAPITRE V

Je n'étais pas encore entrée dans ce petit salon du rez-de-chaussée, que Monica réservait aux ébats privés de sa clientèle très spéciale. C'était une pièce plutôt sombre, aux murs recouverts de velours bourgogne. L'ameublement antique lui donnait un air de salon bourgeois de l'époque victorienne. Un aspect très « bordel de luxe » en fait. Au centre de la pièce, un immense lit circulaire, recouvert d'un couvre-lit de satin rouge plus clair. Le long des murs, deux chaises avec des ganses de cuir aux pieds et aux bras, instruments de captivité plus que de confort. Plus à gauche, un cheval d'arçon, équipé lui aussi de nombreuses lanières. Juste à côté, sur le mur, une psyché reflétait mon image de femme un peu ridicule avec ce maquillage trop prononcé, aux contours abîmés par l'exercice oral qu'on venait de m'imposer.

Ghyslain ouvrit une garde-robe, et j'entrevis toute une collection de vêtements de scène, tulle et paillettes, lamés et soieries, filets et boas, plumes et crêpes de Chine. Une variété de couleurs et de style à me rendre malade d'envie.

  • « T'en baves, hien, ma p'tite bo-bonne ! Allez. Enlève ta robe que je te mette quelque chose de plus conforme aux goûts de Raoul. »

Pendant que je descendais la fermeture-éclair dans le dos de ma robe, Ghyslain entreprit lui aussi de se dévêtir. Mais je ne regardais pas vraiment cet homme au physique peu attirant. Ce qui me fascinait, c'était le contenu du placard, véritable caverne d'Ali Baba pour une travestie comme moi. J'étais subjuguée. Quand Ghyslain fut nu, il prit dans la collection de fringues alignée devant lui une paire de cuissardes blanches aux talons très hauts et un cache-sexe mâle en cuir blanc lui aussi. Or, au lieu de me tendre ce string et ces bottes, je le vis avec étonnement les revêtir devant moi. Je me mis à observer avec fascination cet homme obèse, monté sur ces bottes de femmes, et dont le sexe, gonflé à nouveau, formait une saillie dans le cuir tendu au bas de son ventre. Image ridicule... et fascinante pourtant ! Il prit une longue cape de cuirette blanche, pour compléter son costume de mousquetaire dérisoire et efféminé.

Puisant à nouveau dans le placard aux merveilles, il me tendit une blouse translucide d'un rouge agressif, une micro-jupe de cuir noir, des bas de nylon du même rouge que la blouse, et des sandales ouvertes rouge et noires dont les talons dépassaient tout ce que Monica m'avait fait porter jusque là. « Tu enlèves tout, et tu ne gardes que ton corset, ma belle. Avec ça, tu deviendras une vraie pute. Regarde : rouge et noir. Les couleurs de la chair vive. »

Je commençai à m'habiller, avec peine, à cause du corset trop serré qui gênait les mouvements de mon corps. A cause aussi de la main fouineuse que Ghyslain laissait courir sur mes fesses et sur mon sexe mal confiné dans sa culotte de dentelle. « C'est dommage que t'aies cette queue ridicule, car tu ferais une belle femme, tu sais ! Et si t'étais une vraie femme au lieu d'être une tapette de fond de cour, tu serais pas obligée de te farcir des gros dégueulasses comme moi ! »

Quand je fus enfin vêtue au goût de mon satyre, il me fit signe de m'asseoir sur une des deux chaises, et s'empressa de m'y emprisonner les jambes et les bras dans les ganses de cuir. J'étais maintenant entièrement à la merci de cet homme aux mains grasses et à la tête chauve, dont l'accoutrement donnait dans le genre décadent. Image de la perversité pure, parodie à la fois de la femme et de l'homme. Il s'approcha de moi, me saisit par le cou, et me força à une longue embrassade qu'il voulait passionnée. Je sentis sa grosse langue explorer ma bouche, et cet organe me parut plus répugnant encore que le pénis qu'il m'avait offert tout à l'heure. Mais je ne pouvais pas me défendre, et fis mine d'y prendre goût, consciente de ma situation de soumission totale. Mais la salive qu'il prenait plaisir à déverser dans ma bouche me faisait lever le coeur.

L'homme se mit alors à haleter avec force, lâcha ma bouche et mon cou, et vint planter devant mes lèvres la paroi de cuir de son slip gonflé. « Allez ! Lèche mon sexe, putain ! » Je fis ce qu'il me demandait. « Avec tes dents, je veux que tu baisses mon cache-sexe et que tu libères ma queue. » Je fis, un peu plus difficilement cette fois, ce qui m'était ordonné. « Suce mes boules, maintenant; prends-les entre tes lèvres, enveloppe-les; je veux qu'elles soient bien au chaud dans ta petite bouche de salope, tu m'entends ? »

  • « Oui, Maître, je vous entends, » répondis-je rapidement en refermant aussitôt mes lèvres autour de la peau flasque de son scrotum, en fouillant avec la langue pour ramener dans ma bouche

les testicules qui y étaient enfouis, puis en inspirant pour que le premier testicule vienne remplir l'ouverture de mes lèvres. Je sentis le courant d'excitation se répandre dans tous le corps de l'homme, et j'en tirai moi-même un plaisir profond.

« O.K... C'est bon... Mon bâton, maintenant, et vite ! » Il retira son scrotum de ma bouche affamée et enfonça sa queue avec violence entre mes lèvres ouvertes. Il se mit ensuite à se branler dans ma cavité buccale avec frénésie. Il avait déjà éjaculé, dix minutes plus tôt. Cela lui permettait un meilleur contrôle cette fois, et j'eus l'impression que l'exercice n'allait jamais finir. Dès qu'il était sur le point de venir, il retenait quelque peu ses mouvements, compressait ses muscles et laissait la tension baisser. Puis il recommençait son agressif manège.

Monica m'avait annoncé la veille que j'aurais mal aux joues à la fin de la journée. Je comprenais pourquoi. Et j'avoue que je ne trouvais plus ma situation très érotique. Comme s'il avait senti mon manque de concentration, il m'ordonna de regarder du côté du miroir. Ce que je vis alors me parût, de fait, plus excitant. Dans la glace, je ne voyais l'homme obèse que de biais et de dos: une longue cape de cuir blanc, et des cuissardes de femme, hautes sur talons, une jambe repliée qui venait frotter contre la mienne. Et derrière, partiellement cachée par la cape blanche, mon image de putain, dont on devinait à peine la tête blottie contre le sexe de cet agresseur au symbolisme sexuel ambigu.

L'excitation me revint à contempler cette image de décadence et je sentis mon sexe bander à nouveau sous ma micro-jupe de cuir noir. Ainsi, quand le geyser de foutre chaud vint une seconde fois emplir mon arrière gorge, j'étais de nouveau en état de haute tension, tout à fait en phase avec celui qui, une minute auparavant, me paraissait pourtant repoussant. Ah ! mystère de la libido de l'esclave authentique !

Je pris un plaisir sublime à goûter avec délice chaque gorgée de ce liquide séminal qui descendait dans mon oesophage. Mon corps tout entier était branché aux pulsions qui secouaient le corps de cet homme, debout devant moi. Pour la deuxième fois en moins d'une demi-heure, je sentais son sperme m'enivrer, comme un transfert d'énergie, et j'avoue que j'en ressentais une impression de puissance inouïe.

J'étais l'esclave, bien sûr; j'aurais dû en être honteuse. Mais au lieu de l'humiliation, c'est la fierté qui m'habitait d'être assez excitante pour que cet homme ait pu bander si vite, et assez experte pour l'avoir conduit aussitôt à l'extase. Et ce sentiment de puissance, c'est dans mon propre pénis que je le ressentais désormais. La tension y était énorme. Je crus que j'allais éclater, et ce n'est qu'avec beaucoup de peine que je parvins à retenir ma propre éjaculation.

Quand j'eus léché jusqu'aux dernières gouttes de son sperme, Ghyslain replaça son sexe mou dans le triangle de cuir de son slip. Cela me rendit un peu triste. J'aurais aimé recommencer aussitôt à jouer les allumeuses. Reprendre ce sexe rétréci entre mes lèvres rouges, aspirer, caresser de ma langue, envelopper, lécher le gland et les peaux flasques de sa bourse, lui redonner vie, sentir à nouveau les veines se gonfler à mesure que l'excitation reviendrait, sentir la verge s'allonger sous mon palais, dominer à ma façon cet homme en somme, en contrôlant son sexe. Mais il ne l'entendait pas ainsi. Il avait au contraire repris le contrôle total de lui-même, et avec la semelle de sa botte au talon étroit, il me repoussa avec v i o l e n c e contre le dossier de la chaise dont j'étais encore prisonnière.

Il retourna au placard, et y prit un large collier de cuir qu'il me serra autour du cou. Il y attacha une laisse, défit les ganses qui retenaient mes poignets et mes chevilles, et tira violemment la laisse vers l'avant et vers le sol. En équilibre difficile, sur mes sandales dont les talons devaient bien faire 12 ou 13 centimètres, je tombai à quatre pattes.

  • « Allez! A quatre pattes, Fido. T'a été une bonne chienne docile. T'as bien léché le pipi de ton maître. Maintenant, il faut que tu lui sentes le cul. C'est comme ça que les chiennes font, pour reconnaître leurs proches. Tiens, Fout ton nez dans mes fesses, et sent la bonne odeur. »

Si il y avait une odeur, c'était plutôt celle du cuir et de la transpiration. L'obèse était, fort heureusement, un homme plutôt propre, et son cul ne sentait pas la merde. Je m'y risquai avec confiance, en reniflant avec force pour qu'il apprécie mon obéissance.

  • « Maintenant, rentre ta langue profondément dans mon anus. T'as déjà honoré un cul de ta langue? Hien? »

  • « Non, monsieur », mentis-je avec calme, oubliant que Monica m'avait demandé la même chose la veille.

  • « Ah, c'est bon! Alors, tu verras: quand tu auras connu ça, quand tu y auras pris goût, le sexe avec ton pénis, t'en auras plus rien à foutre. Je te dis: pour les petite pervertie comme toi, y a que la langue qui fasse jouir. Viens. Lèches-moi. Ouiiiii. Ouiiiii. T'es une bonne chienne. Lèches encore. Ouiiii... Rentre plus loin, maintenant. Force. Force l'entrée de mon cul. Tu vas voir comme c'est agréable! Allez, ma petite chienne servile. Ouiii... Rentre ta langue encore! »

Je sentis ses fesses s'entrouvrir, et ma langue fut enserrée dans son sphincter. Sur mes papilles, je perçus la consistance molle des muqueuses, et un peu du goût et des odeurs de défécations.

Ce n'était pas répugnant, pourtant. Au contraire, ce contact intime avec l'humus de cet homme, la sensation de son sphincter anal qui se contractait comme pour expulser ma langue, la communication animale entre nos muscles, tout ça me paraissait grisant.

Sous ma jupe de cuir, mon pénis était devenu douloureux de trop d'excitation. Douleur adorable. De celle qui rendent l'homme animal, fou de désir, et pourtant prêt à tout pour ne pas jouir, pour que dure infiniment cette tension aussi pénible qu'inoubliable. Jamais de ma vie, je crois, je n'ai été aussi totalement possédé par ma pulsion sexuelle. Je n'étais plus un homme. Je n'étais plus une femme. J'étais la chienne que Ghyslain voulait que je sois, et une machine docile prête à tout pour plaire, et prolonger ce moment d'extase.

Puis, le sphincter anal se resserra et ma langue fut expulsée de l'anus. Je poursuivis pendant quelques instants mon exploration de cet orifice maintenant refermé, jusqu'à ce que Ghyslain repousse ma tête.

  • « Aaaahh... Ca va bien ma petite chienne. Viens, on va aller voir Raoul; c'est pour lui que je t'ai fait vêtir cette blouse et cette jupe. Ca lui rappelle des souvenirs. Toutes les putains qu'il encule, c'est comme ça qu'il les habille. »

En me tenant en laisse, Ghyslain me fit marcher, toujours à quatre pattes, vers la porte de la chambre. Mais comme nous nous en approchions, elle s'ouvrit et Raoul pénétra. Il sourit à la vue de l'accoutrement étrange de son copain Ghyslain. « Tiens tiens... T'as remis ta cape de grand chevalier! » Puis il se tourna vers moi, mais ne parut guère satisfait de mon accoutrement. Je baissai la tête sous son regard, passive, toujours à quatre pattes, bonne chienne docile à côté de mon maître.

  • « Allez, toi. Debout! »

Je me levai, mais j'avoue que dans ces souliers dont le talon était presque aussi haut que la longueur de mon pied, je me retrouvai dans un équilibre fragile. Et mon corset rendait mon corps rigide, m'empêchant de compenser en douceur les moindres balancements. Le résultat, je l'aperçus dans le miroir, c'était une femme à l'air gauche, dont le visage était maintenant complètement barbouillé, cheveux en bataille, tenue inélégante, avec surtout cette masse énorme qui faisait saillie sur le devant de la jupe. J'étais laide et trop ostensiblement bandée. Je compris le regard déçu du Dieu noir.

  • « Grouilles-toi. Va refaire ton maquillage. Et fais-ça vite, » me lança Raoul. Puis, il ajouta, à l'intention de Ghyslain, cette fois. « Et toi, tu t'en es permis avec elle! T'as pris trop de temps, et regarde l'air qu'elle a. Bon! En attendant qu'elle revienne, tu me suces. Je veux être prêt pour la fourrer encore, dès son retour. »

Je vis Ghyslain s'agenouiller docilement devant l'athlète nu. Je le vis prendre sa verge qui, même molle, était de taille impressionnante. Quelle queue désirable! J'aurais voulu changer de place avec Ghyslain. Mais il me fallait d'abord retourner à la salle d'eau, me refaire une beauté.

Je voulus me presser; je faillis tomber contre le cadre de porte, et compris qu'il me faudrait marcher avec une attention redoublée. Quelle délicieuse impression, pourtant, que cette fragilité totale. Je m'imaginais abandonnée dans un tel état, sur la chaussée d'une rue passante. Fantasme suprême de la femme soumise, pour qui chaque pas représente à la fois un risque de chute, en même temps qu'une invitation aux hommes qu'elle croise. Me voici comme le plus vulnérable des créatures, à la merci de tous et de tout, victime de choix de quiconque surgirait, incapable de me défendre, encore moins de fuir, disponible en somme, et affichant cette disponibilité à chaque pas hésitant.

Dans mon pénis tendu, la douleur se faisait de plus en plus insupportable. À la salle de bain, je dus lutter contre l'envie de me masturber et libérer enfin cette tension oppressante. Mais je craignais, en le faisant, de diminuer ma libido et de trouver répugnantes les bassesses que ces deux hommes allaient me demander encore. Je préférais les aborder au summum de l'excitation et accepter alors plus goulûment ce qu'ils allaient exiger. Ma servilité, je le savais bien, ne venait pas de mon déguisement de fille, mais de ce sexe d'homme que le déguisement niait. Et c'est dans la tension de cet organe que je puisais de fait le courage requis pour affronter mes tortionnaires, et tout le plaisir que m'apportait cette soumission totale. L'homme est fait pour l'esclavage.

Je lavai rapidement mon visage avec une crème démaquillante, puis recommençai à appliquer le fond de teint, le rouge à lèvres, et la poudre sur les joues. Je recoiffai les cheveux de ma perruque, puis décidai d'enrichir un peu les coloris autour de mes yeux, d'y ajouter une ombre argentée, bref, de donner à mon regard un éclat scintillant digne des scènes de cabaret. Quel plaisir que ces moments consacrés au seul bonheur de se faire belle! Quelle merveille que cette soudaine transfiguration de son visage, de ses yeux, de son corps, sous la magie du maquillage. Quelles délicieuses odeurs que ces fragrances féminines, tubes et pâtes, laques et autres flacons, délices dont les hommes sont privés! J'aurais passé des heures à me soigner de la sorte, s'il n'y avait pas eu ces deux hommes qui attendaient mon retour, s'il n'y avait pas eu mon désir de les servir encore.

Car il y avait cela qui était nouveau pour moi. Oui, j'avais toujours fantasmé sur le plaisir de me faire belle. Mais là, je le faisais dans le but de devenir désirable, offerte jusqu'à la vulgarité à un homme dont le corps m'avait obsédée depuis la première minute et dont je souhaitais la pénétration dans les tréfonds de mon cul et de mon âme.

J'ajustai ma jupe de cuir noir, en m'efforçant de replier mon pénis entre mes jambes, vers l'arrière, pour cacher cette érection que me rendait ridicule. Je replaçai ma blouse translucide rouge vif. Je vis dans le miroir que j'étais redevenue une femme présentable et repris le chemin de la chambre, avec la même sensation de vulnérabilité complète, en tirant un intense bonheur de cette fragilité.


Quand j'entrai dans la chambre, Je vis Ghyslain se relever rapidement. Le pénis de Raoul était devenu une tige impressionnante, qui devait bien faire 20 centimètres. Un organe magnifique, d'un noir lustré, avec des veines en saillie qui appelaient les caresses d'une langue. Et le gland violacé qui coiffait ce sexe tendu était de taille telle que je me demandais comment il avait pu, plus tôt, s'insérer dans mon rectum. Puis je me rappelai la douleur inouïe de l'enculage au poignet qui avait précédé le viol, et je compris pourquoi ces deux là m'avaient imposé cette torture.

Mon anus ne me faisait plus mal. J'y sentais au contraire la chaleur réconfortante du foutre de Raoul, qui s'y lovait encore, et je perçus avec délice, à la vue de son pénis bandé, les contractions involontaires de mon sphincter excité; c'était ma petite chatte culière qui manifestait son impatience d'être à nouveau forcée. Raoul s'approcha de moi.

  • « Tu regardes mon sexe, petite pute? »

  • « C'est la plus belle chose que j'aie vu de ma vie, monsieur. Et je veux la servir! »

  • « Ça adonne bien, parce que j'ai moi aussi des projets dans ce sens! Mais d'abord, couches-toi sur le lit. »

Je fis ce qu'il me demandait, et m'étendit sur le dos. Il me prit les deux jambes et les releva. L'exercice fut pénible car le corset victorien qui m'enserrait la taille et le dos refusait, lui de, courber. Il tira malgré tout mes jambes de plus en plus loin jusque derrière ma tête et tout mon dos se releva d'un bloc, sous l'emprise du corset.

Alors, saisissant une lanière que lui tendait Ghyslain, il lia ensemble mes deux chevilles et mes poignets. Je me retrouvais ainsi dans une position extrêmement désagréable, pieds et mains liées vers la tête du lit, le corps plié en deux endroits, au niveau des épaules et du cou d'abord, puis au niveau du bassin, ainsi soulevé à plus d'un demi mètre du matelas. Cette posture imposait à ma colonne vertébrale un stress pour laquelle elle n'a sûrement pas été conçue.

Combien de temps allais-je ainsi pouvoir résister, sans que quelque chose ne se brise?

Raoul ne me laissa guère le temps d'être inquiète. Il demanda à Ghyslain de tendre un condom sur son organe gigantesque, puis inséra ce pénis habillé dans la bouche de son complice, en lui demandant de saliver pour lubrifier un peu plus la membrane de caoutchouc. Quand la chose fut faite à sa satisfaction, il se plaça en face de mon cul, qu'il dut rabaisser un peu pour que l'orientation de mon anus corresponde à celle de son pénis bandé. Il lubrifia mon orifice d'un peu de gel, et commença à presser sur mon sphincter rectal.

Nouvelle douleur, accentuée par la contorsion insupportable de mon corps. Nouvelle poussée de désir aussi, au plus profond de mes viscères. L'anus se relâcha bientôt, et engouffra le bâton d'amour du géant noir en un formidable bruit de succion.

Je sentis alors, dans les profondeurs de mon ventre, le glissement du gland énorme, contre ma paroi intestinale. Je sentis la pression monter aux flancs de ma prostate. Puis de nouveau, la tension insupportable de mon pénis. Ah! Venir! Laisser couler! n'être plus qu'un sexe mâle qui éclate dans l'univers.

Je fus prise d'un soudain étourdissement. Une bouffée de chaleur à mes tempes. Une formidable jouissance. Une irrépressible envie de rire, malgré l'inconfort de ma colonne compressée. Une sensation fulgurante le long de l'arbre de mon pénis jusque dans ses racines profondes. Une décharge électrique qui allait de mes parois intestinales caressées par se sexe de taille démesurée, jusqu'à ma prostate, et de là jusqu'à toutes les terminaisons nerveuses de mon corps, empruntant le chemin de ma colonne vertébrale. Malgré la position si douloureuse de mon corps, un frisson intense m'empêchait de souffrir et, pour de courts instants, transformait toute sensation en plaisir transcendent. Mon corps était désir. Tension sublime, qu'alimentaient les glissements allers-retours du pénis du noir dans mes viscères, progression irrésistible de sa chair dans ma chair, de plus en plus profondément, comme si l'homme voulait prendre toute la place, devenir en quelque sorte le moteur de mon corps.

Et c'est alors que j'ai connu la plus formidable éjaculation de ma vie. Tout mon sang se poussait dans mon pénis tendu. Tout mon sang faisait pression, pour rejeter le sperme, comme pour noyer l'univers entier. Les frissons parcouraient ma peau, mon échine, mon bassin où je sentais vaguement la pression des mains du maître noir. Mes cuisses se mirent à se mouvoir en saccades incontrôlables. Mes mains étaient moites. Mes oreilles bourdonnaient. Ma gorge avait soif. Mon corps criait de toutes les pores de ma peau. Et mon pénis coulait, crachait, volait en saccades.

Je n'étais qu'un sexe. Qu'une ouverture d'écluse. Qu'un barrage qui s'effondre. Jamais je n'avais été si totalement heureuse, si totalement libre, et pourtant, si totalement captive. J'entendis, dans le lointain, mon propre cri.

  • « Continueeee... AAAAAAaaaaaaaaaaahhhhhhhhh! » Puis, d'une voix plus molle, cette double prière: « J'veux qu'tu m'baises encore, maître... Oui... J'veux qu'tu m'baises encore, toute la journée, toute la nuit. »

J'avais perdu tout contact avec la réalité. Je ne sentis pas qu'on desserrait les liens, autour de mes chevilles. Je ne compris donc pas pourquoi, alors que le pénis d'acier continuait d'explorer mon bas-ventre, mes jambes retombèrent soudain sur les épaules du noir, et la pression disparut le long de ma colonne. Mais ce ne fut qu'un court moment de répit. Alors que j'étais encore en train de jouir des derniers soubresauts de mon pénis, je sentis des chairs emprisonner mon visage.

J'ouvris les yeux. Ghyslain avait enlevé son slip de cuir et venait de s'asseoir sur ma bouche. Je tendis de nouveau ma langue, pour explorer l'orifice de son anus. Coincé entre les cuisses généreuses de cet homme, je ne pouvais respirer qu'avec peine. Mais je pris le même plaisir à sentir le trou serré céder le passage à la pointe de ma langue. Tout bourdonnait dans ma tête, mais je tirai un surplus d'énergie, comme le second souffle du coureur, dans ce contact entre les papilles de ma langue et les parois internes de l'homme qui tortillait son cul pour se mouler encore plus à mon visage. Etrange « trialogue » : le corps qui m'étouffait semblait répondre aux mouvements de ma langue, et le mien, aux mouvements réguliers du pénis de l'autre.

Quand Raoul commença à jouir, la violence de la libération entraîna notre trio comme dans une vague immense. À ma grande surprise, je connus un second orgasme, sans éjaculation celui-là.

(je m'étais entièrement vidée juste avant), mais un orgasme aussi total pourtant, avec des frissons qui remontaient le long de ma peau, comme des bouffées de bonheur, comme des bouffées de désir, suivies de relâchement, de pertes de conscience, jusqu'au prochain frisson. Une jouissance plus totale, même, puisqu'elle envahissait tout le corps, comme si je n'étais qu'un gigantesque clitoris, qu'un sexe de femme en transes.

Alors, dans un mouvement rapide, Ghyslain retira son cul de ma langue, se souleva à genoux, et vint placer son pénis à nouveau gonflé dans la bouche de Raoul, où il éclata à son tour, pour une troisième fois dans son cas.

Cela dura quelques secondes encore. Trois corps s'agitant en cadence. Trois corps partageant l'extase. Trois corps se nourrissant l'un de l'autre, dans un triangle vicieux. J'aurais voulu remonter ma tête, pour plonger à nouveau dans l'anus de Ghyslain, et refermer ainsi la boucle, mais sa cape de cuir blanc m'obstruait le passage et je n'avais plus de force. À cause du corset, à cause de mes mains, toujours liées et posées sur le matelas, mais à cause de l'orgasme surtout, qui m'arrachait mes dernières énergies.

Quand tout fut fini, Raoul retira son pénis de mon rectum. Nouveau frisson de plaisir dans mes chairs épuisées. Il enleva son condom, qu'il jeta dans une corbeille, et vint placer son pénis encore trempé de sperme au dessus de mes lèvres.

  • « Faut me nettoyer ça, petite... Ca sera ta récompense pour m'avoir si bien fait jouir."

J'ouvris mes lèvres, léchai soigneusement chaque centimètre carré de son gland, en quête de la moindre gouttelette de ce filtre délicieux. Puis je léchai toute la surface de cette excroissance de peau noire qui m'avait si adorablement fait jouir. J'étais à la fois amoureuse, je crois, de cet organe exceptionnel, et reconnaissante du plaisir qu'il m'avait procuré. Alors Raoul me laissa rendre hommage à son sexe.

« Vous êtes bien tous pareils, les blancs. Hommes ou femmes, vous ne pouvez pas résister à un vrai pénis de Noir. Hein? Dis-moi que t'a jamais rien vu de pareil! »

  • « J'ai jamais vu de pénis pareil, monsieur, » répondis-je, sans vraiment cesser de caresser l'organe avec mes lèvres.

  • « Dis-moi que t'as honte de ton pénis ridicule de travestie. »

  • « J'ai honte de mon pénis ridicule, monsieur. C'est pour ça que je suis votre esclave. »

  • « Mais Ghyslain, il a un vrai pénis, lui. Et il est mon esclave quand même, reprit le Noir. Tu sais pourquoi ? Parce que les Blancs, vous ne savez pas baiser. Vous êtes des Sucker. Bons rien que pour sucer des pénis de noirs, à avaler notre sperme ou à ouvrir votre cul... C'est pas vrai, ça ? »

  • « Oui, maître. Je veux sucer votre pénis. Je veux avaler votre sperme. Je veux vous appartenir... »

  • « Et ouvrir ton cul ? »

  • « Et ouvrir mon cul...? Vous le donner pour que vous y preniez votre plaisir… »

Certes, tout cet échange tenait plutôt du jeu. Repu, comblé par cette fausse femme dont il avait peut-être honte d'admirer la perversion et d'en avoir tiré jouissance, il cherchait à utiliser un langage ordurier pour me rabaisser. Une attitude qu'ont souvent les hommes après le viol, ou après avoir abusé d'une prostituée. Mais pourtant, mes réponses, elles, étaient sincères. Oui ! À ce moment précis du moins, j'adorais ce pénis exceptionnel, et j'aurais voulu appartenir totalement à ce noir qui m'injuriait.

Il éloigna son organe de mes lèvres. Puis, ce fut au tour de Ghyslain de profiter de ma bouche. Son sperme était plus salé, mais d'une fragrance moins prononcée. Un goût moins riche. Son pénis était plus petit, tout flasque, mais je savais dorénavant qu'il ne lui fallait qu'une quinzaine de minutes pour se gonfler à nouveau. Je le léchai avec application.

Puis, les deux hommes se levèrent et quittèrent la chambre, me laissant étendue sur le lit, mains liées, passive, épuisée, mais pleinement satisfaite. Heureuse. Follement heureuse!

Par Priscilla

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